Né en 1978, Kinshasa, République Démocratique du Congo
Vit et travaille à Kinshasa, République Démocratique du Congo

 

Houston Maludi dessine depuis tout petit et réalise ses premiers dessins avec de l’aquarelle qu’il récupère chez un de ses oncles et un bout de bois en guise de pinceau. Il a étudié à l’Académie des Beaux-arts de Kinshasa dont il sort diplômé de la section peinture en 1997. Inspiré par les peintres cubistes Georges Braques et Pablo Picasso et après des années d’expérimentations et de recherches esthétiques, il développe en 2008 un cubisme personnel, le «  Monochromique Cubisme Symbiotique Quantique » qu’il obtient par une « symbiose des formes. » Houston Maludi utilise principalement le noir et blanc (ou d’autres bichromies tranchées) et une ligne continue sinueuse qui définit tous les niveaux de lecture de l’oeuvre. Il cherche à atteindre « une unité parfaite et discrète des éléments ». La même courbe peut tracer l’épaule d’un personnage au premier plan et le rebord d’une route bondée à un autre niveau de lecture. Tout est dans tout.

La ligne exprime la vie dans son dynamisme, elle semble infinie et remplit la toile dans une sorte d’Horror Vacui qui peut aussi bien évoquer la réalité d’une ville encombrée comme Kinshasa, que l’absence de vide dans l’univers. La palette colorée limitée utilisée par l’artiste accentue la qualité graphique de son travail. De loin, ses œuvres évoquent des monochromes flous, avant de révéler des paysages urbains vibrants. « Dans la symbiotique l'erreur n'existe pas, si on sait l'exploiter, elle devient une nouvelle ligne, que l'on intègre dans la composition. » 

L’art est pour lui une quête, il cherche à découvrir la vérité dans l’univers infini. Son nom « Maludi » signifie Liberté. Maludi pense que ce n'est pas lui qui fait ses tableaux, mais à l'inverse, que ce sont ses œuvres qui le façonnent et laissent en lui une empreinte. Une fois son œuvre achevée, il en sort grandi, plus mature, et évolue au rythme de sa production artistique : « Je cherche la vérité dans la forme car la matière est un obstacle à la vue, je la transperce pour découvrir l'infini univers. Telle est ma démarche et ma philosophie. »

 

Collections

Société Générale, Paris

Fondation Francès, Senlis

CAAC, The Jean Pigozzi Collection, Genève