Making Africa : A Continent of Contemporary Design

14 Mars 2015 - 13 Janvier 2019

Vues d'exposition : © High Museum Atlanta, Georgia & © Albuquerque Museum, Nouveau Mexique, photos de Stephen Hutchins.

La Galerie MAGNIN-A participe à l'exposition d'envergure « Making Africa. A Continent of Contemporary Design », qui dessine un nouveau visage au design contemporain en Afrique. Initiée par le Vitra Design Museum en 2015, cette exposition est présentée dans plusieurs institutions de renom à travers le monde jusqu'en 2019 :

14 Mar 2015 - 13 Sep 2015 Vitra Design Museum, Weil am Rhein, Allemagne
30 Oct 2015 - 21 Fev 2016 Guggenheim Bilbao, Bilbao, Espagne
22 Mar 2016 - 28 Aut 2016 CCCB Barcelona, Barcelona, Espagne
01 Oct 2016 - 17 Jan 2017 Kunsthal Rotterdam, Rotterdam, Pays-Bas
15 Oct 2017 - 07 Jan 2018 High Museum of Art, Atlanta, Georgie
03 Fev 2018 - 06 Mai 2018 Albuquerque Museum, Albuquerque, Nouveau-Mexique
14 Oct 2018 - 13 Jan 2019 Blanton Museum of Art, Austin, Texas, USA

Rendez-vous le 3 novembre 2017 au High Museum of Art d'Atlanta pour assister à la conférence donnée par Omar Victor Diop.

L'exposition s'appuie sur des oeuvres de plus de 120 designers et artistes, et parmi eux Omar Victor Diop, Héctor Mediavilla, Vincent Michéa, Malick Sidibé, Billie Zangewa représentés par la Galerie MAGNIN-A.

"Making Africa" souligne comment le design accompagne, voire favorise, le tournant économique et politique du continent. Elle présente l'Afrique comme une terre d'expérimentation des nouvelles approches et des nouvelles solutions qui seront employées dans le monde entier. Le continent est placé au centre d'une discussion inédite sur ce que peut permettre le design au XXIème siècle. 

La commissaire d'exposition est Amelie Klein, commissaire du Vitra Design Museum. Okwui Enwezor, directeur de la Haus der Kunst de Munich et de la 56ième biennale de Venise est commissaire-conseil.

L'expression médiatique d'« essor africain » fait souvent référence à une croissance économique rapide ou à l'expansion fulgurante de la classe moyenne, des phénomènes qui devraient engendrer de profonds bouleversements sur le continent au cours des décennies à venir. Les Africains ont également vu leur quotidien radicalement transformé par l'expansion de la téléphonie mobile, qui imprègne largement les travaux des designers et des artistes. Surpassant l'Europe et les États-Unis, l'Afrique enregistre à l'heure actuelle 650 millions de téléphones portables, qui composent par le biais de leur accès Internet une vaste plateforme de communication et d'échange d'informations. De nouvelles  portes s'ouvrent sur le monde et ce changement de perspective constitue le coeur de l'exposition « Making Africa. A Continent of Contemporary Design ».   

L'exposition considère une nouvelle génération d'entreprises, de penseurs et de créateurs originaires d'Afrique ou y travaillant. Cette génération née à l'ère du numérique invite son public mondial à adopter une vision différente de l'Afrique. Souvent pluridisciplinaire, elle s'inscrit en rupture avec les définitions traditionnelles, fréquemment influencées par la vision occidentale du design, de l'art, de l'architecture et du film. L'exposition « Making Africa » présente une multitude d'oeuvres diverses, telles que les sculptures de lunettes de l'artiste kenyan Cyrus Kabiru, le mobilier du designer malien Cheick Diallo et les photographies de Mário Macilau, originaire du Mozambique et de J.D.'Okhai Ojeikere du Nigeria. Elle présente l'architecture de Francis Kéré, David Adjaye et Kunlé Adeyemi, les remarquables maquettes de carton de Bodys Isek Kingelez ou les courts métrages d'animation de Robin Rhode, Sud-africain résidant à Berlin. Fil rouge entre toutes ces oeuvres : les questions de culture matérielle et d'esthétique du quotidien, en un mot, le design. Il en ressort qu'en Afrique, il trouve toute sa dimension universelle, bien plus que dans la culture occidentale, et qu'ainsi peuvent naître des approches créatives futuristes.  
L'exposition repose sur des fondements historiques et culturels, avec de nombreux retours en arrière sur la toute jeune Afrique postcoloniale, avec des photographies de Seydou Keïta et Malick Sidibé ou encore du magazine sud-africain « Drum ». Dès les années 1960, ces témoignages proposent une vision du continent par-delà les guerres, les crises et les catastrophes. 

Suite à l'accession à l'indépendance, de nombreux pays ont été le théâtre d'une architecture en rupture totale, qui témoigne d'une conscience de soi perdue dans les décennies suivantes. Documents historiques de l'époque et oeuvres contemporaines s'entrelacent dans l'exposition. Les sources d'inspiration de la génération actuelle, qui puise délibérément dans les oeuvres d'une époque aussi imprégnée de changement qu'aujourd'hui, apparaissent alors. La genèse de l'exposition est à elle seule remarquable : pendant deux ans, de nombreux groupes de réflexion et d'entretien ont vu le jour dans les métropoles africaines de Lagos, de Dakar, du Cap, du Caire et de Nairobi. Environ 70 designers, artistes, scientifiques, architectes, galeristes et commissaires d'exposition ont été consultés au cours de cette phase de recherche. Il en résulte une quantité de matériau source encore jamais vue sur le design en Afrique, qui vient enrichir l'exposition et le catalogue qui l'accompagne sous forme d'entretiens et de textes.



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